Jeu vidéo et Biologie - Stickology

- la Science du Jeu Vidéo, par Aurionis

Premières impressions sur...



Parfois, sans trop savoir pourquoi, on lit les tests de jeux qui ne nous intéressent pas. Et parfois on a de bonnes surprises, comme Super Meat Boy pour ma part. On a parfois des surprises un peu moins joyeuses, comme celle, l'autre jour, de découvrir les notes de Battle : Los Angeles. 1/10, 2/20, c'est sans appel, le jeu est une bouse. Mince alors, moi qui l'attendais comme le messie, qui priais chaque jour pour recevoir une providentielle newsletter, moi qui étais prêt à sortir mon portefeuille pour me dégoter une édition collector (y'en a pas, cherchez pas) !
Ces journalistes ne sont que des méchants, je suis certain que le jeu est bien meilleur qu'on le dit ! Allons voir ce que donne la démo !

Écran titre, premier contact avec le jeu : un logo sur fond noir, et une mention « press start ». C'est oppressant. On appuie donc sur start, et on découvre un alien-robot, et en arrière-plan Los Angeles à feu et à sang. La démo nous propose d'essayer un peu du mode solo -faute de multi-. Allons-y gaiement !

Les premières cinématiques plantent le décor : c'est le boxon, l'humanité, qui se croyait surpuissante, est en train de se faire botter les fesses par l'envahisseur, et les gentils soldats américains vont tout régler.
Un mot sur les « cinématiques » (quand c'est entre guillemets, c'est mauvais signe). On a droit à des écrans fixes, mal dessinés, avec de temps à autre une petite animation pour nous signifier que l'hélicoptère vole. Les répliques semblent provenir tout droit du film, et à en juger par leur qualité sonore, les développeurs sont allés les enregistrer dans une salle de cinéma, avec un téléphone portable. La police d'écriture laisse présager du meilleur, après tout le Comic sans MS est très à la mode en ce moment... Et félicitations à l'élève de CP embauché pour traduire les textes, son niveau en orthographe est sur la bonne voie !

Lançons-nous dans l'aventure ! On incarne donc un soldat, arborant fièrement sa mitrailleuse. Avec son escouade, ils s'aventurent dans les rues de la cité des anges, bien décidés à casser de l'alien. Première constatation, les commandes sont tout sauf intuitives. Si la visée et le tir correspondent aux standards classiques en utilisant les gâchettes, le reste est un méli-mélo qu'il faudra apprivoiser. On peut lancer des grenades, se baisser, courir. Enfin, courir est un bien grand mot. Après dix mètres de course effrénée, notre soldat s'essouffle et doit recharger ses batteries. Un peu léger pour sauver le monde, tout de même. Graphiquement, le jeu n'est pas exceptionnel, mais il tient la route, surtout au niveau de la modélisation des personnages. Les textures sont vilaines, c'est un fait, mais on a vu pire.

La visée donne lieu à un flou un peu trop prononcé, mais elle semble opérationnelle. On ramasse un fusil de sniper avant de se jeter dans l'action. D'ailleurs, j'ai procédé au test classique : tirer dans le décor. Bonne nouvelle, les lampadaires sont destructibles ! Prends-en de la graine, Call of Duty !

Les premier aliens arrivent, et visiblement ils ont été designés sous ecstasy. Ces espèces de grandes tiges de deux bons mètres possèdent un « visage » (notez les guillemets !) très étrange, et je me permets de citer l'ami Goultard (qui gagne un coup de pub pour sa chaîne YouTube \o/) : « Ils ont des braguettes à la place de la bouche ». Pas faux, et après coup on remarque aussi qu'ils n'ont pas d'yeux sur la tête. Je ne veux pas savoir où ils sont.

On les attaque donc à la mitraillette, et première constatation : leurs corps fins sont difficiles à toucher, et viser leur tête n'est pas aisé. On se rabat donc sur le sniper pour enchaîner les headshots, et ça marche plutôt bien. Une fois tous les ennemis tués, on avance de vingt mètres. En revoilà ! On recommence, on avance, on recommence, on avance...
Impossible de ramasser les armes des ennemis, ni d'en trouver de nouvelles. En revanche, tous les vingt pas sont situées des caisses remplies de munitions. Difficile d'en manquer, visiblement. J'ai procédé à un nouveau test : le test de l'IA. Sans appel : alors que je suis juste à côté de la bestiole, elle continue de canarder mes alliés de l'autre côté de la rue. Ceci dit, je ne peux pas la finir par une attaque au corps à corps, ici ça n'existe pas.

Question : quand un de vos alliés se fait tuer dans un jeu, que ressentez-vous ? Un brin de tristesse, même si c'est scripté ? Eh bien ici, la mort de mon allié était tellement ridicule -et pas prévue- que sa chute dans les escaliers m'a plutôt fait pouffer de rire. Je vous épargne la suite, il s'agit encore et encore d'éliminer les vagues d'ennemis successives.

La démo n'est pas très longue, ceci dit le jeu ne l'est pas beaucoup plus, visiblement. A vous de choisir : acheter le jeu complet à 10€, ou vous repasser la démo en boucle et rigoler un bon coup. Ou alors, aller voir le film au ciné. Pas sûr que ce soit meilleur, mais le pop corn c'est chouette aussi.

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