Cette semaine donc, thématique Strider !
Le test qui suit a été publié en mars 2010 sur jeuxvideo.com. Il est restitué tel que je l'ai écrit, sans les corrections apportées par le site.
Après être sorti sur bornes d'arcade, Strider s'est vu décliné sur une multitude de supports. De toutes ces versions, la plus fidèle au jeu d'origine reste celle sortie sur Megadrive. Retour sur ce grand nom du jeu d'action / plates-formes.
L'action de Strider se déroule en 2048. Le maléfique Grandmaster Meio veut devenir le maître du monde, et seule une personne peut lutter contre cet être malfaisant : le strider Hiryu. C'est aux commandes de ce ninja du futur que vous traversez les cinq niveaux du jeu, affrontant des dangers de toute sorte, allant de l'aborigène au robot géant, en passant par des sbires lourdement armés. Le scénario de Strider ne présente que peu d'intérêt, et les dialogues entre chaque niveau, qui vous apportent quelques informations sur vos adversaires, n'y changent rien. Ce qui fait la force du jeu est ailleurs.
Hiryu dispose des mouvements classiques d'un jeu d'action / plates-formes : une touche pour sauter, une autre pour frapper les ennemis grâce à son sabre. Il est également possible d'effectuer une glissade. Mais la réelle trouvaille de Strider, c'est le crochet que possède Hiryu, grâce auquel il peut s'accrocher à toutes les parois verticales, ainsi qu'aux tuyaux... et même aux boss ! Ce crochet est ainsi mis à contribution lors de quelques morceaux de bravoure, comme l'escalade de deux murs se refermant sur notre héros. Hiryu n'est pas seul dans sa lutte contre Meio, puisqu'il peut se faire aider de drones, détruisant les ennemis à sa place. Quelques bonus sont présents : la restauration de votre santé, l'augmentation de votre jauge de vie, l'invulnérabilité, et un bonus des plus utiles qui allonge la taille de votre sabre.
Toutes ces aides ne seront pas de trop, car Strider ne vous convie pas à une balade de santé : les ennemis ne vous feront pas de cadeau, les boss sont résistants, et les pièges fourmillent. Vous essuierez sans doute de nombreux game over avant de maîtriser parfaitement un niveau. Heureusement pour vous, les checkpoints sont nombreux et vous disposez d'un nombre conséquent de vies. Vous devrez aussi apprivoiser les sauts particulièrement rigides d'Hiryu, qui vous agaceront plus d'une fois.
Vous traverserez cinq niveaux : Moscou (version 2048), les montagnes de l'Himalaya, un aéronef ennemi, la jungle (et ses dinosaures !) et la base de Meio. C'est peu, d'autant plus que les niveaux sont assez courts, action effrénée oblige. Cependant, chacun apporte son lot de nouveautés à maîtriser et d'ennemis à vaincre. Dans l'aéronef vous marcherez au plafond, tandis que les aborigènes de la jungle vous lanceront des boomerangs ! Chaque niveau comporte deux ou trois boss intermédiaires et un boss final, de difficultés variables. Au fil de vos pérégrinations, vous serez accompagné par des musiques réussies, parfois discrètes mais toujours en phase avec l'endroit traversé. A noter que chaque niveau contient plusieurs musiques, ainsi les moments calmes sont distingués des passages plus ardus.
Les graphismes de cette version Megadrive sont très fidèles à la version sortie sur bornes d'arcade. Les décors sont détaillés et colorés, les adversaires sont variés et les boss ont souvent des sprites colossaux. On se plonge facilement dans l'univers tantôt futuriste, tantôt naturel du jeu. On notera cependant un léger manque de fluidité, et quelques freezes dûs aux temps de chargement d'une zone à l'autre d'un niveau. Il faut tout de même avouer que pour un jeu sorti en 1990, Strider en jette.
Si Strider a également été décliné sur à peu près tous les supports de l'époque, c'est cette version Megadrive qui reste la préférée de bon nombre de joueurs. Un tel succès a logiquement engendré une suite, malheureusement bien de deçà de son aînée, qui reste l'un des plus grands titres de la Megadrive.
Graphismes : 16/20
Des environnements variés et détaillés, des personnages réussis... Les graphismes sont plus que corrects. Les boss et leurs sprites énormes valent le coup d'oeil.
Jouabilité : 14/20
Le crochet dont dispose Hiryu offre de bons moments, et les trouvailles sont nombreuses afin que le joueur ne s'ennuie pas. On peste cependant contre les sauts, trop rigides et imprécis.
Durée de vie : 12/20
C'est là que le bât blesse, car vous bouclerez les 5 niveaux du jeu en moins de 40 minutes. Cependant, vous passerez bien plus de temps à maîtriser toutes les subtilités des niveaux traversés.
Bande son : 15/20
Toujours justes, les musiques sont très plaisantes. Si certaines sont devenues cultes, d'autres ne retiendront pas votre attention.
Scénario : -
Vous êtes le dernier rempart contre la domination du monde. Un scénario-prétexte, agrémenté de quelques dialogues finalement assez dispensables.
Note générale : 16/20
Strider est, en dépit de ses défauts, un jeu à connaître. La Megadrive nous offre ici l'un de ses grands jeux, un concentré d'action non-stop offrant un challenge corsé, aux graphismes réussis et au gameplay efficace. Que demander de plus ?
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