Il n'y a pas si longtemps, je vous parlais des héros de jeux vidéo, et de l'époque où la majorité de ces personnages étaient des animaux. Revenons aujourd'hui sur l'un de ces héros, le célèbre et déjanté marsupial de Naughty Dog, j'ai nommé Crash Bandicoot. En l'espace de trois jeux et deux party games, il a su s'imposer comme l'un des emblèmes de la Playstation, avant de perdre progressivement de sa superbe, la faute à des épisodes next-gen peu marquants. Rendons aujourd'hui hommage à Crash en revenant sur l'une de ses plus grandes réussites, si ce n'est la plus grande : Crash Bandicoot 3 : Warped !
Sorti victorieux de sa précédente aventure, Crash rentre chez lui et espère prendre un peu de bon temps. Mais le destin en décide autrement, puisque le satellite de Neo Cortex, l'éternel rival de notre héros, dévié de sa trajectoire en orbite, vient s'écraser sur un temple perdu au milieu de la jungle... Temple dans lequel était retenu prisonnier le terrible Uka-Uka, le jumeau maléfique d'Aku-Aku le masque ! Un malheur n'arrivant jamais seul, Uka-Uka s'unit avec Cortex et le Dr Néfarious Tropy, créateur d'une étrange chrono-tornade, dans le seul but de récupérer tous les cristaux garants de l'équilibre du monde ! Crash, sa soeur Coco et Aku-Aku sont les seuls à pouvoir stopper ce trio machiavélique...
Nos héros ont pour lourde mission de mettre la main sur les cristaux avant leurs ennemis, et vont pour cela utiliser la chrono-tornade à leur avantage. En effet, cette étrange machine leur permettra de voyager à travers les âges et le monde. Elle se présente pour le joueur comme un hub à partir duquel on pourra pénétrer dans les niveaux des cinq mondes disponibles, que l'on déverrouillera au fur et à mesure de notre conquête des cristaux. Chaque monde est découpé en cinq niveaux, qui une fois complétés révèlent un combat contre un boss. Le total de stages grimpe donc à trente, et est agrémenté d'un monde supplémentaire déverrouillé sous certaines conditions, amenant le tout à trente-cinq niveaux.


Concernant les objets que l'on croisera sur notre route, citons les célébrissimes caisses renfermant les non moins fameuses pommes, indispensables à la survie de Crash puisqu'une centaine de pommes ramassée lui octroie une vie supplémentaire. Des vies que l'on trouvera bien entendu ponctuellement dans les caisses. Crash aura également affaire à des caisses de TNT et de Nitro, dont les explosions lui seront fatales, à moins qu'il n'ait trouvé en chemin le masque Aku-Aku, garant d'une résistance à un ou deux chocs, selon le nombre d'exemplaires possédés. Trois Aku-Aku, et Crash devient temporairement invincible ! Un allié précieux dans la conquête des cristaux. En parlant de cristaux, notons la présence des gemmes, que l'on débloque en cassant toutes les caisses du niveau (ce qui n'est pas toujours évident !) et les ankhs, obtenus en battant le chrono établi par l'ordinateur. Ajoutons à cela des gemmes spéciales plus difficiles à trouver, et l'on obtient un challenge conséquent assurant au titre une durée de vie des plus correctes.
Si le gameplay est une franche réussite, que dire des graphismes ? Tirant superbement parti des capacités de la console de Sony, Crash 3 nous offre des mondes colorés baignant dans des ambiances forcément variées, la chrono-tornade autorisant des voyages au Moyen-Âge, à la préhistoire ou même dans le futur. Les animations des ennemis sont soignées, mais ce sont bel et bien celles de Crash qui épatent. Notre marsupial bondit, court, glisse avec aisance et arbore une bonne variété d'expressions, mises en scène lors des morts, véritables institutions de la série. En effet, tout ou presque étant mortel, la diversité de morts de Crash donne lieu à autant d'animations déjantées, allant de l'aplatissement à la désintégration, en passant par la projection contre l'écran, hilarante !
Cette atmosphère barrée est soutenue par une bande-son sympathique, portée par un thème principal réussi donnant lieu à de nombreuses variations selon les niveaux arpentés. Ainsi la musique sera parfois teintée de sonorités orientales, égyptiennes, asiatiques ou futuristes, pour un résultat des plus probants. De manière générale, le bande-son du jeu est une belle réussite et peut se vanter de rester dans la tête. Quant aux doublages, s'ils restent rares, ils sont toujours un petit plus sympathique. Cortex et ses lieutenants s'adresseront parfois à nous entre deux niveaux, le temps d'un petit monologue comique du plus bel effet. Les doublages français s'en sortent correctement, quoique certains soient un peu en deçà de ce que l'on pouvait espérer.

Ma note : 18/20
Un article bien complet, que de souvenirs! :)
RépondreSupprimerJe me souviens bien de ce jeu, surtout la course à dos de tigre qui m'avait marqué quand j'étais plus jeune!