Suite et fin de notre petite rétrospective consacrée à Jak and Daxter. Nous avons déjà vu qu'en deux épisodes seulement, Naughty Dog est parvenu à imposer sa série sur Playstation 2. Le premier épisode avait conquis les amateurs de plate-forme, tandis que le second, modifiant son gameplay en y ajoutant une surprenante dominante GTA-like, avait attiré un nouveau public. On était en droit de se demander quelle surprise nous réservait le studio pour le troisième opus de la saga. Jak 3 nous parvient à la fin de l'année 2004, et s'annonce comme la conclusion d'une trilogie passionnante. Et comme nous allons le voir dans ce test, l'objectif semble accompli !

Au niveau du gameplay, on prend les mêmes et on recommence, ou presque ! Le panel d'actions de notre ami Jak est identique à celui du second opus, lui-même repris du tout premier. Que voulez-vous, on ne change pas une recette qui marche ! Les armes introduites par Jak II sont de retour, mais chacune se voit désormais déclinée de trois manières différentes, ce qui porte notre arsenal à un total de douze armes diverses, variées et surtout très amusantes ! Car si les quatre flingues de notre aventure précédente semblaient assez sérieux, cette fois-ci Naughty Dog mise sur le fun. On dégotera par exemple une arme dont les tirs rebondissent sur les murs, un rayon électrique ainsi que mon petit préféré, un rayon antigravitationnel qui fait flotter nos ennemis dans les airs pendant quelques secondes. La variété fait plaisir à voir ! Notre alter-ego maléfique est également de retour : Dark Jak est désormais plus simple d'utilisation et s'enrichit de nouvelles capacités : l'invisibilité et ce que j'appellerai le kamehameha, une puissante vague d'énergie détruisant tout sur son passage.
Conscient que la disparition des écos avait déplu à bon nombre de joueurs, Naughty Dog introduit dans cet épisode l'éco blanche, entraperçue dans Jak and Daxter premier du nom. En l'utilisant, Jak devient Light Jak et utilise des techniques bien moins agressives que Dark Jak, mais tout aussi pratiques. On aura accès au cours de notre quête au pouvoir de ralentir le temps, à celui de se régénérer, à un bouclier et à des ailes qui nous permettront de couvrir des distances plus importantes. Toutes ces capacités seront mises à l'épreuve par les Précurseurs dans des temples spécialement conçus dans ce but et qui, dans la grande lignée de la série, jouissent d'un level design des plus sympathiques. Naviguer entre les trois formes de Jak est vraiment plaisant, bien que tous ces pouvoirs et armes destructrices rendent le jeu un peu plus simple que son prédécesseur.
Les moyens de déplacement de Jak à Abriville sont toujours les mêmes : l'hoverboard est de retour, et les différents véhicules volants répondent présents. La grande nouveauté, c'est bien entendu Spargus, la ville du désert ! On pourra s'y déplacer juché sur un reptile bipède, calqué sur l'oiseau géant du premier épisode. Quant au désert des Terres Pelées, vraiment très vaste (quoique manquant cruellement de vie et de lieux importants), il est préférable d'y voyager au volant d'un des huit buggys du jeu. Cette nouveauté amène un peu plus de variété, et promet de grands moments de lutte contre les Maraudeurs du désert, pilotant eux aussi des véhicules. Parmi les caractéristiques des buggys, on trouvera les pneus, lisses ou cloutés, la nature de l'arme à notre disposition (mitraillette ou canon), ainsi que la capacité à exécuter des sauts géants pour la bien nommée Puce du Désert. La conduite en elle-même se révèle simple et très amusante grâce aux dénivellations monstrueuses du désert. Chaque véhicule dispose de sa barre de vie et de trois unités de boost, à utiliser impérativement lors des différentes courses proposées. Car tout comme son prédécesseur, Jak 3 propose de nombreux défis au joueur, accessibles via des bornes placées ici et là à Abriville ou dans le désert. Courses, missions chronométrées et mini-jeux divers devront alors être accomplis pour récupérer des orbes précurseurs, objets bonus permettant d'acheter des cheat codes activables à souhait, du plus anecdotique (raser le bouc de Jak, mode grosses têtes) au plus intéressant (éco illimitée, invulnérabilité...).

Poursuivons notre test par la bande-son du jeu. La bonne nouvelle, c'est que les différentes compositions sont tout à fait dans la continuité de celles de Jak II, et donnent donc un souffle épique à nos pérégrinations. La mauvaise, c'est qu'elles finissent par vite se répéter, pendant les combats ou les trajets dans le désert par exemple. Mais ne nous plaignons pas, car c'est à une bande-son de qualité à laquelle on a affaire. Quant aux doublages, eux aussi sont dans la continuité du dernier épisode. Franchement réussis, ils donnent aux personnages du jeu un charisme indéniable, qu'il s'agisse des anciens comme des petits nouveaux. Les nombreuses cinématiques permettront donc d'apprécier des situations tantôt cocasses, tantôt héroïques, mettant en scène des personnages attachants, Daxter assurant toujours son quota de répliques poilantes. Ce qui est la moindre des choses de la part d'une beloutre velue.

Ma note : 16/20
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