Salut les p'tits loups ! Dépoussiérons un peu ce blog, voulez-vous ? J'ai comme l'envie de vous parler en quelques mots des découvertes que j'ai pu faire ces derniers temps en matière de jeux vidéo. Pas de gros décorticage en vue, de tests à rallonge ni de notes sur 20. Juste mon avis, comme il me vient, sur un jeu dont j'ai croisé la route. Bonne lecture !
Ce qu’il y a de bien avec les
jeux vidéo, c’est que l’on peut incarner un peu tout et n’importe quoi. J’en
avais d’ailleurs plus ou moins parlé il y a quelques temps. Tu veux jouer un
ours ami avec un piaf ? Pas de problème. Tu préfères jouer une tranche de
pain ? C’est possible aussi. Woodle Tree Adventures, son truc, c’est
plutôt les troncs d’arbres. Après tout, pourquoi pas ? En faisant la
promesse de proposer un jeu de plateformes tout mignon et coloré, le jeu de Chubby
Pixel semble draguer autant les enfants que les adultes nostalgiques d’une
époque où les héros originaux déambulaient dans des décors bariolés. Dans les
faits, ce n’est pas tout à fait le bain de fraîcheur attendu, et je m’en vais
vous expliquer pourquoi.
UN ARBRE, PAS DE MOJO.
Woodle Tree Adventures nous
propose donc d’incarner un charmant petit tronc d’arbre, à qui l’on a confié la
délicate mission de rassembler des larmes de fée disséminées dans divers lieux
qui sont autant de niveaux à explorer. Six, pour être exact, ce qui est loin de
garantir une durée de vie béton. Notre petit héros, armé d’une feuille magique
qui lui sert d’arme, et que l’on pourra upgrader, va donc devoir se frayer un
chemin dans des décors naturels pas franchement enthousiasmants. D’une part,
parce qu’ils tombent dans les poncifs du genre, rabâchés depuis des années :
le monde de la forêt, celui de la plage, celui des montagnes enneigées… Mais le
vrai défaut de ces décors, c’est qu’ils sont loin de flatter la rétine, et
virent parfois au grand n’importe-quoi à peine texturisé. Le jeu a beau être l’œuvre
d’un très petit studio (trois personnes au dernier recensement), il a parfois
des airs de mini-projet de fin d’études, et pas forcément un bon. Gageons
malgré tout que ses couleurs éclatantes et son ambiance tout à fait charmante
séduiront les plus jeunes. Mais les pauvres déchanteront bien vite face à un
autre aspect du jeu…
Notre petit rondin n’est en effet
pas du genre à se laisser prendre en main, et les commandes font preuve d’une
rigidité et d’une lenteur des plus frustrants. Les sauts, plus
particulièrement, ne manqueront pas de vous donner des sueurs froides, tant ils
sont lourdauds. Étant donné que la majeure partie des stages du jeu se
déroulent au-dessus du vide, c’était un mécanisme à ne pas louper. Dommage !
Heureusement que les checkpoints, bien que bizarrement placés, sont plutôt
nombreux. Le gameplay n’a donc rien de bien réjouissant, et c’est bien sur ce
point que les plus jeunes risquent de tiquer. Les joueurs les plus aguerris,
quant à eux, peineront à trouver du challenge, et surtout de l’originalité à ce
petit platformer. On sent le jeu pétri de bonne volonté, mais aucun
aspect ne convainc entièrement. La bande-son par exemple, qui se veut
enchanteresse et relaxante, tourne assez vite à la bouille auditive, et est
proprement indigne d’un jeu sorti en 2014. Le contenu est quant à lui bien trop
léger, puisqu’une heure suffira largement à voir tout ce qu’il y a à voir, pour
peu que l’on s’en donne la peine.
Le pari que fait Woodle Tree
Adventures de recréer les douces sensations éprouvées en jouant à Super Mario
64 ou Banjo-Kazooie fait donc long feu. Malgré son côté « mon premier jeu
de plateformes » et son graphisme tout mignon, le jeu manque d’arguments,
d’originalité, voire d’identité. Son tout petit prix ne devrait cependant pas
décourager les parents gamers d’investir dans ce qui peut être un moment
sympathique à passer avec sa progéniture (un mode 2 joueurs est dispo), mais
les autres passeront leur chemin sans s’attrister sur le sort de cet adorable
petit bout de bois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Qu'est-ce que vous en dites ?