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Rapport du SELL, 2017 |
Vous l’avez peut-être remarqué,
notre rubrique Stickology vise à analyser la façon dont la science s’attaque
aux effets du jeu vidéo, et aux clichés qu’il véhicule parfois. Nous avons
ainsi eu l’occasion de réfuter l’idée selon laquelle
il rendrait les joueurs violents, et de confirmer que
notre niveau de stress est directement impacté par les jeux auxquels nous nous adonnons. Un autre cliché courant au sujet du
gaming en fait un loisir
ultra-masculin,
voire un territoire hostile à toute présence féminine : le joueur lambda serait
macho, si ce n’est carrément sexiste, refusant d’admettre qu’une femme puisse
partager sa passion. Dans les faits, il règne une équité presque parfaite dans
la population des joueurs : dans un rapport démographique datant de 2017, le
SELL indique que 47% des joueurs français sont des femmes. Pourtant, cette
population tout sauf négligeable est régulièrement confrontée à des difficultés
diverses. Marginalisation, insultes, sexisme de manière générale voire menaces
:
4 femmes sur 10 ont fait l’expérience
du harcèlement en ligne, notamment dans le cadre parfois hostile du jeu
vidéo. Depuis plusieurs années, les paroles se libèrent à ce sujet. L’affaire
du GamerGate a éveillé
les consciences à
un problème de misogynie sous-jacent dans le monde du jeu vidéo, et plus
récemment #MeToo a entraîné une accélération de ce processus auquel beaucoup
s’intéressent désormais, notamment au sein de la communauté scientifique.