Test de Jamestown (PC)
Salut à tous et bonne année ! Si je vous ai entretenus il y a peu sur le Humble Indie Bundle 4, vous vous doutez bien que c'est aussi parce qu'à l'intérieur on trouve tout plein de chouettes jeux qui ne demandent qu'à passer par la case test. Le choix est vaste, cinq nouveaux titres étant venus se greffer aux sept proposés lors de la parution de l'article susnommé. Puisqu'il faut bien commencer quelque part, autant que ce soit par un vrai gros coup de coeur, rôle aujourd'hui occupé par Jamestown ! Présenté précédemment comme un shoot'em up, nous allons voir au cours de ce test que le titre de Final Form Games, jeune studio composé de trois personnes seulement, pourrait bien être beaucoup plus que cela !
Jamestown, c'est avant tout un background original, prenant place au début du XVIIè siècle sur une colonie martienne répondant au nom de Jamestown. Le ton monte entre les deux factions en place : d'un côté les colons anglais, de l'autre les conquistadors espagnols. Un beau jour, une armée de robots et de monstres attaque le camp britannique, qui décide d'envoyer ses meilleures troupes pour mettre fin au conflit : vous ! À bord de votre petit vaisseau, vous allez devoir détruire tout ce qui se mettra en travers de votre route, et slalomer entre des centaines et des centaines de tirs ennemis. Tous les ingrédients du bon shoot'em up sont là : un scrolling vertical, des adversaires en pagaille, des boss titanesques aux patterns dévastateurs... Et pourtant Jamestown ne se contente pas d'appliquer bêtement les recettes profondément asiatiques de ce genre à part.
La force de ce shooter tient en effet tant à son contexte original qu'à son habillage absolument magnifique ! Le jeu peut se targuer d'être réalisé tout en pixels « fait à la main », pour un résultat esthétiquement superbe. Les décors nous plongent tantôt dans un marais lugubre, tantôt dans une mine, avec des couleurs sobres mettant d'autant mieux en exergue nos ennemis, des robots pour la plupart, aux designs variés. Ajoutez à tout ceci une pléthore de boulettes bleues et roses, et vous obtenez un tableau classique de Jamestown. Non content de profiter d'une réalisation haut de gamme, le titre de Final Form Games bénéficie également d'une bande-son très réussie, comme on en entend assez peu dans un jeu indépendant. Les thèmes se situent bien loin de l'habituelle techno frénétique des danmakus nippons, et posent une ambiance plus sombre, plus grave. Leur intensité monte crescendo pour atteindre lors de la confrontation avec le boss final des sommets. Proprement bluffant.
Assez parlé de l'ambiance de Jamestown, abordons à présent son gameplay. Ici, point de fantaisie, le jeu appliquant à la lettre les codes traditionnels du shooter vertical. Le joueur peut choisir entre quatre vaisseaux, chacun possédant un mode de tir qui lui est propre. Citons par exemple le tir chargé du charger, ou la détonation déclenchable à l'envi du bomber. En sus du tir principal, un tir secondaire est accessible. Ce seront les seules armes dont on disposera pour faire face aux hordes d'ennemis qui se succèderont inlassablement. Fort heureusement, Jamestown emprunte aux manic shooters, et la hitbox de notre vaisseau est donc considérablement réduite, ce qui permettra de slalomer avec aisance au milieu du « rideau de balles » que nous imposent les patterns de nos adversaires. Chaque ennemi détruit lâche des boulons ou des engrenages, à récupérer impérativement. En effet, ceux-ci remplissent une jauge qui, une fois à son maximum, nous octroie un bouclier de quelques secondes, ainsi qu'un bonus d'attaque et de points. Des bonus conservés tant que la jauge n'est pas vide, ce qui nous impose de l'alimenter le plus possible. Un gameplay simple, accessible et redoutablement efficace ! Notez que selon vos goûts, il vous sera possible de jouer à la souris, au clavier ou à la manette.
Ce gameplay accrocheur sera mis à rude épreuve lors des cinq niveaux du jeu, se concluant tous par un boss, forcément très imposant, aux patterns parfois démoniaques. Cinq niveaux en tout et pour tout, cela peut sembler peu, mais le jeu bénéficie d'une rejouabilité en béton armé. Pour commencer, chaque niveau se décline en plusieurs paliers de difficulté, de normal (assez simple et adapté aux débutants) à Jugement (extrêmement difficile !). Une difficulté montant crescendo qui en fera voir de toutes les couleurs aux neuf vies attribuées pour chaque niveau. L'argent récupéré à l'issue de chaque stage pourra être investi dans une boutique, laquelle permet de déverrouiller de nouveaux modes de jeu, citons par exemple le mode Gauntlet, imposant d'enchaîner les niveaux les uns après les autres sans remise à zéro des vies allouées. Pour compléter le tout, de nombreux défis sont accessibles. Ils demanderont par exemple de rester en vie face à une tempête de boulettes adverses pendant une minute, ou de traverser des anneaux de mieux en mieux protégés. Comme pour parfaire ce tableau déjà idyllique, Jamestown est jouable à quatre simultanément ! Intelligemment pensé, ce multi n'utilise pas un système de vies, mais de respawn : ainsi, tant qu'au moins un des participants est encore en vie, la partie continue. Pour ceux qui souhaiteraient prolonger l'expérience, un DLC est disponible, bien qu'il se révèle assez dispensable : pas de nouveaux niveaux, juste trois nouveaux vaisseaux et la possibilité de créer un fantôme.
Jamestown a beau être le premier jeu d'une très petite équipe de développeurs, il n'en est pas moins l'un des shoot'em up les plus enthousiasmants de ces derniers mois ! Vendu pour une bouchée de pain, le titre de Final Form Games se paie le luxe de proposer un gameplay adapté à tous types de joueurs, tout en revêtant un habillage et un background très originaux ! On peut regretter qu'il ne comporte que cinq niveaux, mais il bénéficie d'une telle rejouabilité et délivre tellement de fun, surtout à plusieurs, qu'on aurait tort de lui tenir compte de ce maigre défaut. N'hésitez pas à faire l'acquisition de Jamestown, que vous soyez amateur de manic shooters ou non, ce titre pourrait bien devenir l'un de vos indés favoris !
Ma note : 16/20
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