Test de Call of Duty : Black Ops (X360-PC-PS3)



Qui n'a jamais entendu parler de la série Call of Duty ? Apparue il y a quelques années déjà sur nos PS2, elle s'est depuis élevée au rang de licence phare d'Activision et est désormais synonyme de ventes record (Guiness Book à l'appui !). Modern Warfare 2, précédente itération de la franchise, est rapidement devenu l'objet culturel ayant réalisé le meilleur démarrage de tous les temps, autant dire que l'épisode suivant était extrêmement attendu. Et voici donc venir, en novembre 2010, Call of Duty : Black Ops, ravissant en un temps forcément record la performance de son aîné. Mais bien au delà des chiffres de vente, ce qui intéresse le joueur est bien entendu la qualité du titre. Qu'en est-il ? Réponse dans les lignes qui suivent !

Black Ops nous propose tout d'abord un mode histoire d'une quinzaine de missions. Il nous place dans la peau d'Alex Mason -quoi qu'on incarnera ponctuellement d'autres personnages-, pendant les années 1960 synonymes de guerre froide et de chasse aux communistes. Comme fil conducteur, on retrouvera Mason sanglé à une chaise dans une salle d'interrogatoire, faisant face à une vitre derrière laquelle se trouvent ses mystérieux questionneurs. L'histoire de Mason sera donc racontée par ses propres flashbacks, qui sont autant de missions. Une trame scénaristique forcément décousue, aux ellipses nombreuses. Le lien entre les missions est peu clair et sera dévoilé progressivement, de même que la signification des mystérieux nombres qui torturent notre héros. Le final a beau être très réussi, le joueur a l'impression d'avoir parcouru les cinq heures du mode solo dans une relative incompréhension. Cinq heures, soit une durée de vie clairement en dessous de la moyenne (pas celle des Call of Duty, celle du genre FPS), mais qui s'avèrent très réussies, tant au niveau des environnements traversés, très variés (on passera de Cuba à un camp de prisonniers à la jungle vietnamienne) que de sa mise en scène explosive, assurant son lot de moments forts et d'adrénaline. On notera quelques passages variant les plaisirs, à l'image de ces séquences en hélicoptère ou en bateau.

Concernant le gameplay, on reste dans du très classique. Une gâchette pour viser, une autre pour tirer, quelques grenades, la possibilité de s'agenouiller ou de s'allonger (qui fait office de seul système de couverture), celle de sauter, de recharger ou de changer d'arme. Les fraggeurs avertis ne seront pas dépaysés par ces commandes simples à assimiler, à base desquelles il est possible de jouer de bien des manières, selon les armes à notre disposition. Un arsenal assez vaste, allant des simples pistolets aux lance roquettes, en passant par divers fusils d'assauts, fusils à pompe et snipers. Le joueur sera parfois amené à utiliser des armes plus exotiques, à l'image des roquettes valkyries. Il sera possible d'adjoindre à ces armes divers équipements, notamment en multi -j'y viens !-, comme les claymores, caméras, détecteurs de mouvements, fumigènes, etc. Le choix est donc vaste et promet donc de bonnes parties en multi.

Car oui, c'est bel et bien dans ce mode multijoueur que se situe le coeur du jeu. Un mode qui fait bien souvent, à lui seul, l'objet de l'achat du jeu, c'est dire. Il permet de jouer, en local ou en ligne, à une pléiade de modes de jeu, allant des classiques deathmatch, capture de drapeau ou sabotage à des modes plus évolués comme la domination ou la recherche et destruction. Des parties qu'on pourra aborder de façon classique ou hardcore, sans HUD et où la moindre balle est fatale. On note aussi la présence de matchs à paris des plus distrayants. Une quinzaine d'arènes de taille variable abriteront nos affrontements, des cartes soignées dans l'ensemble réservant leur lot de points-clés, spots de camping et raccourcis. Notez qu'il est possible d'agrandir sa collection de maps via trois DLC excessivement chers, permettant à qui le voudra de s'amuser sur d'autres terrains. Les armes que l'on pourra utiliser sont déverrouillées au fil de l'XP empochée et des niveaux gagnés. Ainsi, toutes les armes seront débloquées au niveau 50, un niveau à partir duquel il sera possible de « passer son prestige », cette manipulation étant possible autant de fois qu'il y a de prestiges, c'est-à-dire quinze. Des prestiges qui apportent quelques bonus en jeu, mais qui servent plus généralement à indiquer son niveau de jeu, ainsi que le temps passé en ligne. Les prestiges sont d'ailleurs devenus de véritables facteurs d'intégration sociale chez les plus jeunes, ce qui n'a pas manqué de m'impressionner. Si le fait qu'un jeu se base presque exclusivement sur son multi me déplaît fortement, il faut bien reconnaître que le fun est au rendez-vous, et que l'on passe un excellent moment, surtout entre amis, à réaliser quelques frags.

Troisième et dernier mode proposé par ce Call of Duty : Black Ops : le mode zombies. Introduit par l'épisode 5 de la série, il est très apprécié des joueurs, et pour cause ! Se défendre, seul ou à plusieurs, en local ou en ligne, contre des hordes de zombies vindicatifs, apporte un peu de sang frais -quoi de plus normal dans un mode zombies ?- à une expérience FPS jusqu'ici très classique. Les maps de ce mode sont immenses, mais pour progresser au sein des niveaux il faudra récolter des points, en tuant nos ennemis ou en réparant les portes par lesquelles ils arrivent, points qui serviront à acheter de nouvelles armes et à ouvrir les portes bloquant l'accès à la suite du niveau. Les vagues se font de plus en plus menaçantes, et la survie de plus en plus compliquée. L'adrénaline monte petit à petit, et l'esprit d'équipe est mis à rude épreuve. Le principe de ce mode zombie est certes rapidement répétitif, il n'en demeure pas moins sympathique, et mérite que l'on s'y attarde. Là encore, des maps supplémentaires sont proposées en DLC. Voilà donc pour les modes de jeu principaux de Black Ops. Notez qu'un jeu d'arcade tout à fait sympathique est présent et fait figure d'easter egg. Dead Ops Arcade, c'est son nom, n'a rien à envier à certains productions XBLA, et se montre réellement divertissant en proposant une expérience moins réaliste mais tout aussi nerveuse. Une réussite !

Abordons dans le joie et la bonne humeur l'aspect graphique du titre de Treyarch. Loin d'être vilain, Black Ops n'est pas éblouissant de beauté pour autant, certaines textures ne faisant clairement pas honneur à la HD. De plus, les expressions faciales des protagonistes du mode solo sont souvent décevantes. Il est d'autant plus paradoxal de noter que certains décors se montrent vraiment splendides, tandis que d'autres, en s'y attardant un peu, révèlent des sprites 2D des plus déplaisants. Pour autant, la qualité globale du titre concernant l'aspect graphique reste tout à fait correcte. En revanche, la partie musicale est en deçà des espérances que l'on pouvait placer en un jeu aussi attendu. On ne note pour ainsi dire aucun thème marquant, si ce n'est celui des menus du mode multi, sur lesquels on passe énormément de temps. Pour le reste, il faudra se contenter de morceaux rock assez bateaux. On appréciera tout de même la présence d'une chanson des Rolling Stones qui viendra accompagner, le temps d'une mission, les pérégrinations de nos soldats. En ce qui concerne les voix, la VF fait dans le classique avec des voix viriles de mecs qui en ont, pour nous plonger dans l'ambiance musclée du titre. L'ensemble s'en sort moyennement bien, même si certaines voix se détachent du lot (celle de Reznov en tête). Reste une synchronisation labiale à mourir de rire et des soucis de balance audio qui rendent les voix quasiment inaudibles. La VO quant à elle remplit correctement son boulot, y compris pendant les parties en ligne pendant lesquelles notre personnage parlera dans sa langue maternelle, selon la faction que l'on joue.

Nous voici déjà à la conclusion de ce test de Call of Duty : Black Ops. Et qu'en dire ? Que l'on a affaire à un FPS somme toute classique, reprenant avec succès ce que les épisodes précédents avaient pu apporter au genre, et bénéficiant d'un mode multijoueur des plus efficaces ainsi que d'un mode zombies sympathique. Reste que le solo, certes spectaculaire et jouissant d'une mise en scène hollywoodienne, est extrêmement court et que son scénario à base de flashbacks prend peu de risques, et se montre un brin confus. Or, le solo est, à mon sens, ce sur quoi doit s'appuyer un jeu pour convaincre. Black Ops mise tout sur le multi, et c'est assez dommage. Le jeu ne surprend jamais, et ne s'appuie même pas sur une réalisation digne de son statut de FPS le plus vendu de l'année. Jouer à CoD : Black Ops, c'est un peu comme aller voir un film de Michael Bay. Ça pète de partout, on prend son pied, mais au final on a déjà vu ça des dizaines de fois.

Ma note : 14/20

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